Comment faire son deuil ?

 

S’ il est une chose pour laquelle nous sommes tous d’accord, c’est que la mort fait partie de la vie…

 

 

 

Certes, mais alors pourquoi ce silence autour du sujet ? Pourquoi le décès d’un proche est-il toujours aussi difficile à aborder? La mort est un sujet tabou.

Si ce sujet est tellement difficile à aborder, si il est tellement difficile d’en parler, toute la difficulté à l’affronter viens de la méconnaissance que nous en avons.

Il est évident que survivre à un deuil ne s’apprend pas à l’école , il faut comprendre que perdre un être cher entraîne un processus de cicatrisation, exactement comme quand on se blesse gravement. Il ne viendrait à l’idée de personne de rester avec une plaie ouverte sur le corps.

Une plaie, on la soigne, on y passe des pommades, on en parle.

C’est exactement la même chose pour le deuil, sauf qu’il s’agit d’une plaie émotionnelle, psychique.

De la même manière qu’on ne resterai pas avec une plaie physique ouverte, sous peine de la voir s infecter, on soigne et on cicatrise sa plaie émotionnelle.

…On n’oublie jamais…On se remet, mais la cicatrice sera toujours là. C’est tout à fait normal.

 

 

 

 

 

Le Deuil

 

Le deuil est une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée suite à la mort d’un proche. Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience.

La première fois que l’on est confronté à la mort, quel que soit notre âge, on entre dans une étape nouvelle de notre vie. On se pose des questions que l’on ne s’était jamais posées auparavant : « Pourquoi cette injustice, pourquoi est-il (ou elle) parti(e) si tôt ? »

Il faut souvent un minimum de 24 heures après l’annonce du décès pour réaliser. On est dans un état comme anésthésié. Puis le choc disparaît, la douleur surgit. Il va falloir ensuite faire le travail de deuil en traversant une longue période d’adaptation.

Comment tourner la page ? Pour certains c’est un long travail, pour d’autres c’est impossible.

Ce chaos intérieur n’est pas facile à vivre. On se demande alors : « Faut-il chercher à oublier comme dans toutes ruptures rencontrées dans sa vie, faut-il entretenir le souvenir ? » Seul, il est souvent difficile de répondre à ces questions.

 

Le deuil n’a jamais vraiment de fin

 

Mais alors que faire pour prendre soin de soi pour  » cicatriser » ?

Durant le processus de deuil, il n’y a rien de choquant ou d’ anormal, il faut rassurer celui ou ceux qui reste(nt).

Garder des photos du défunt dans sa maison, ou refuser de supprimer sa ligne téléphonique pour avoir encore une fois la chance de l’entendre s’exprimer sur son répondeur sont des actes normaux.

Il faut accepter la peine, et elle peut durer plusieurs années parfois, car le processus de deuil n’a jamais vraiment de fin.

On ne fait pas son deuil, on cicatrise.

On est alors différent à tout jamais, il faut apprendre à apprivoiser cette absence.

Ainsi, la première aide vient de l’entourage.S’entourer d’un réseau de soutien de qualité est primordial.

La bienveillance, l’ écoute des proches, la discussion et les dialogues aident à faire avancer celui qui souffre.Ainsi être toujours entouré est capital même si on en a pas toujours l’envie.

Malgré tout, il faut également trouver un équilibre entre ce lien avec les autres et sa propre solitude. Il est nécessaire d’alterner les phases, mais aussi de savoir être dans sa peine sans se  couper du monde.

Spirituellement, la nature est d’une grande aide. En se promenant dans une forêt en entrant dans un lieu sacré par exemple on reconnaît quelque chose de plus grand que soi ; cela aide à poser  son esprit. On est alors dans l’intime du lien avec la personne que l’on a perdue.

 

Le processus du deuil consiste aussi à faire passer ce lien que l’on avait à l’extérieur, vers l’intérieur de soi.

On parle alors de processus « d’introjection du lien », cela dure parfois des mois, parfois des années.

 

 

 

N’obligeons pas les personnes endeuillées à parler

 

Il est également très important de prendre soin de soi, car le deuil est épuisant autant mentalement psychiquement que physiquement. Il faut faire attention à son sommeil, à son alimentation.

Je parlais plus haut de la nature, l’activité physique est très salutaire pour s’aider à aller de l’avant. Enfin, pour certaines personnes, l’écriture peut-être véritable exutoire. En effet, nombreux sont ceux pour qui exprimer ses émotions reste une difficulté majeure.

Soit il ils n’osent pas, soit ils ont peur de finir par lasser leurs proches. La parole n’est pas l’unique façon de s’exprimer. Les hommes pense beaucoup, peuvent écrire, mais ne disent pas tout haut ce  qui occupe leurs pensées.

Il ne faut pas hésiter à hurler quand on est seul, à pleurer. Il faut reconnaître que son émotion et la laisser s’exprimer.

 

Le plus important est de s’exprimer de la façon qui soit la plus appropriée pour la personne endeuillée, et non pas celle que l’on voudrait pour elle. Ainsi, il ne faut pas la forcer à parler à tout prix !

Enfin, au-delà de reconnaître ses émotions, il est aussi important de reconnaître son humanité : Après la mort d’ un(e) conjoint(e), il est normal à un moment donné d’avoir envie de prendre soin de soi dans l’intimité.

Avoir des pulsions sexuelles et fréquents, et tout à  fait normal.On a le droit de se laisser dorloter, embrasser et même si l’on a perdu un être cher .

Cela ne veut pas dire pour autant que ce sera le début d’une autre histoire d’amour.

C’est un besoin humain qu’il faut savoir respecter.

 

 

 

Les cinq étapes du deuil

 

 

  1. Le déni : « Ce n’est pas possible, je n’y crois pas, c’est une erreur. »
  2. La colère: « Pourquoi ? Ce n’est pas juste. »
  3. Le marchandage: « Et si on avait agi avant? » ou « Je ferais n’importe quoi pour qu’il/elle vive plus longtemps »
  4. La dépression: « Je n’ai plus envie de vivre, pourquoi continuer? »
  5. L’acceptation:  » c’est ainsi, J’attends maintenant mon tour avec sérénité »

 

 

 

 

C’est la Docteure Elisabeth Kübler-Ross (1926-2004) Psychiatre,Qui est la première a mis un terme sur les différentes étapes du deuil, Au travers de son livre paru en 1969 Les derniers instants de la vie.

 

D’après la psychiatre, c’est 5 étapes ne sont pas nécessairement vécu dans l’ordre indiqué ci dessus,  toutes les étapes ne sont pas non plus vécue par tous les patients,Mais chaque victime en vivra toujours au moins deux.

 

 

 

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